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C’est une résolution non contraignante mais à la portée symbolique très forte. Jeudi, le Parlement européen a voté un texte condamnant « les violations des droits de l’homme en Ouganda et en Tanzanie en lien avec les investissements réalisés dans des projets fondés sur les énergies fossiles ». Là, au cœur de l’Afrique des Grands Lacs, TotalEnergies, soutenue par le gouvernement français, entend faire sortir de terre deux immenses projets pétroliers : le forage de 400 puits de pétrole et la construction d’un oléoduc chauffé de plus de 1 400 kilomètres. Noms de code : Tilenga et Eacop. Tous deux sont très critiqués pour leur impact climatique (jusqu’à 33 millions de tonnes de CO2 possiblement émises), sur la biodiversité (l’oléoduc traverserait plusieurs réserves naturelles, 200 rivières et 2 lacs) et humain (100 000 personnes seraient expropriées). « Cette résolution fait écho à la mobilisation croissante de la société civile », se réjouit l’ONG les Amis de la Terre.
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